Course level: -
2009/2010
Université de Montréal
Les fonctionnaires font l’objet de caractérisations contradictoires. Ils sont parfois présentés comme omnipotents ou, au contraire, inefficaces, trop ou pas assez nombreux, au service du bien public ou à la solde d’intérêts particuliers… Il n’appartient pas au politologue ou au sociologue de commenter ces jugements de valeur. Ils peuvent cependant éclairer le débat en essayant de dégager quelques grandes tendances. Comme son nom l’indique, l’administration publique comparée vise à identifier les principales caractéristiques du « phénomène bureaucratique » en comparant les systèmes administratifs passés et présents (comparaison dans le temps) et ceux de différents pays (comparaison dans l’espace).
En particulier, cette approche abordera les questions suivantes : les bureaucraties ont-elles toujours existé ? Les fonctionnaires ont-ils toujours joué le même rôle au cours de l’histoire ? Comment se fait-il que dans certains pays, l’administration ait réussi à s’émanciper de l’arbitraire politique, alors que dans d’autres, les pratiques patrimoniales (clientélisme ou patronage) sont toujours présentes ? Pourquoi, dans certains pays, l’administration jouit-elle d’une large autonomie par rapport au pouvoir politique, alors que dans d’autres, son action est davantage soumise à la pression des forces partisanes et sociales ? Assiste-t-on aujourd’hui à une transformation profonde des administrations publiques, sous les effets conjugués de la décentralisation, de l’intégration supranationale, de la mondialisation, etc.
Syllabus:
Cours d’Administration Publique Comparée
(32,34 Ko)