Mathias Delori

CNRS Research Fellow
Centre Marc Bloch in Berlin

Chercheur en relations internationales

Mathias Delori (il/lui, né en 1978) est un spécialiste des études critiques sur la guerre, la paix et la sécurité.

Il est chargé de recherche CNRS au Centre Emile Durkheim à Bordeaux (France) et au Centre Marc Bloch à Berlin (Allemagne) où il co-anime un groupe de recherche sur « L’Etat, les normes politiques et les conflits politiques ». Mathias a obtenu son doctorat à Sciences Po Grenoble (France) en 2008 et son Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) à Paris 1 Panthéon Sorbonne en 2020. Il a été affecté précédemment au Centre Emile Durkheim de Bordeaux (2011-2020) et au Centre Marc Bloch (2020-2024). Mathias fut aussi chercheur ou professeur invité à l’Institut universitaire européen de Florence (Italie) en 2008/2009, à l’Université de Montréal (Canada) en 2009/2010, et à l’Université du Colorado à Boulder pendant les étés 2018, 2019 et 2020 (États-Unis).

Mathias est également membre du comité de rédaction de plusieurs collections d’ouvrages universitaires et de revues, dont les Presses Universitaires de Bordeaux, Cultures et Conflits, Political Anthropological Research on International Social Sciences (PARISS), et Deutsche-französische Perspektiven in den Geistes- und Sozialwissenschaften.

Ce site web contient, entre autres, les publications et les interviews de Mathias. Beaucoup d’entre eux sont en français. Ceux en ?? et ?? sont marquées par un drapeau.

 

Interview de 8 minutes avec Gabriela Toledo

Intérêts de recherche

La réconciliation entre la France et l’Allemagne

La réconciliation entre la France et l’Allemagne

Pendant les années 1950, la France et la République fédérale d’Allemagne ont mis fin à un antagonisme vieux d’au moins un siècle. Le couple / tandem entre la France et l’Allemagne (de l’Ouest) est alors devenu le moteur de l’intégration européenne. Les recherches de Mathias visent à comprendre ce changement politique majeur. Il a analysé en profondeur deux dimensions des relations franco-allemandes de la seconde moitié du 20e siècle : 1/ le symbolisme de l’amitié (comme, par exemple, lorsque Mitterrand et Kohl se sont tenu la main devant le monument aux morts de Verdun en 1984) et 2/ les politiques concernant les jeunes, en particulier l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ).

La guerre mondiale contre le terrorisme

La guerre mondiale contre le terrorisme

On appelle « guerre mondiale contre le terrorisme » l’ensemble des guerres, principalement menées par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, qui visent à lutter contre le « terrorisme ». Cela inclut notamment les bombardements américains au Soudan et en Afghanistan en 1998, la guerre en Afghanistan à partir de 2001, en Irak après 2003, dans la région du Sahel entre 2013 et 2014, en Syrie après 2015, sans oublier les guerres de drones en Somalie, au Yémen et au Pakistan. Mathias analyse ces guerres sous l’angle des théories de la violence. Il cherche à comprendre comment cette violence a été produite, reproduite et normalisée. Il s’appuie sur des auteurs comme Judith Butler et Eyal Weizman pour éclairer cette question sur le plan théorique.

L’épistémologie des phénomènes internationaux

L’épistémologie des phénomènes internationaux

Comme la plupart des chercheurs en sciences sociales critiques, Mathias s’intéresse au problème de comment produire des connaissances scientifiques sur le monde social qui éviteraient les fausses promesses du positivisme. Cette question générale l’a conduit à approfondir deux questions spécifiques : l’intérêt et les limites de la théorie du choix rationnel pour la science politique et les conditions matérielles et méthodologiques d’une analyse critique des guerres actuelles.

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