By Mathias Delori
Abstract:

Les controverses sur la relation de Camus à la violence ont principalement concerné ses écrits sur le “terrorisme”. Cet article contribue à ces débats en se concentrant sur les Lettres à un ami allemand. Ces textes, écrits entre 1943 et 1944, alors que l’auteur participe à la Résistance, révèlent un Camus original qui souligne, d’une part, que la violence constitue un problème moral mais exige, d’autre part et sans ambiguïté, la “destruction” de l’ennemi. Le mot est d’autant plus fort que l’Allemagne est alors littéralement en train de se faire détruire sous les bombardements des Alliés. Cette tension entre la critique de la violence et le consentement à celle-ci conduit Camus à identifier plusieurs mécanismes de ce que les politistes appellent la “montée aux extrêmes”.

Published:
Littérature 199 (3), 2020

DOI:
doi.org/10.3917/litt.199.0101

Online available:
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PDF:
Camus et la montée aux extrêmes. Commentaires d’un politiste sur les Lettres à un ami allemand (326,23 Ko)