By Mathias Delori
Le 19 juillet 2016, des avions de la coalition internationale contre l’Etat Islamique, coalition à laquelle la France participe, ont bombardé le village de Tokhar, dans le nord de la Syrie. D’après l’organisation non-gouvernementale (ONG) Airwars, ce bombardement a fait au moins 78 morts civils. Cet événement n’est qu’un petit morceau d’un puzzle bien plus grand. Depuis le début des années 2000, la France est intervenue militairement dans de nombreux pays, que ce soit pour défendre ses intérêts économiques, combattre le « terrorisme » ou pour des raisons humanitaires. Ces interventions ne sont que rarement appelées « guerres ». On entend plus souvent parler de « opération extérieure » ou « d’intervention à l’étranger », comme si le mot « guerre » était tabou. De plus, la plupart des Français n’ont pas l’impression d’être vraiment en guerre. Comment expliquer ce sentiment et quelle réponse pouvons-nous apporter à la question : « Nous sommes en guerre ou pas ? ».
Published:
In: P. Boursier & W. F. C. Pelletier (Eds.), Manuel indocile de sciences sociales, Paris: La Découverte, 2019
DOI:
doi.org/10.3917/dec.coper.2019.01.0553
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